Conceptualiser pour dénoncer
Son métier de publicitaire le mène directement dans cette direction, où son talent de concepteur
se mêle étroitement à sa nouvelle motivation : dénoncer l’inacceptable.
On a pu voir l’une de ses œuvres engagées à Créations-sur-le-champ Land art Mont-Saint-Hilaire, en 2014.

Chouette alors!
Sculpture sur bloc de glace
Hauteur : 4 pi Longueur : 6 pi
Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire, 2024
Réalisation
Création d’une chouette stylisée, avec un style emprunté à une œuvre en aluminium de Jordi Bonet.
Propos
Jordi Bonet (1932-1979), artiste de renommée internationale, ayant œuvré à Mont-Saint-Hilaire, a une sculpture monumentale è l’entrée du Musée. Ma première motivation était de faire un clin d’œil à cet artiste hilairemontais en m’inspirant d’une de ses sculptures (Ailes) afin de lui rendre hommage. L’autre motivation était de tenter d’explorer, sur glace, une texture et un motif propre à Jordi Bonet, quand il travaillait avec de l’aluminium.





Tempus fugit / Le temps fuit
Branches de saule, corde végétale
Hauteur : 12 pi Diamètre : 4 pi
Arténoix Land\ART à Saint-Ambroise de Kildare, juin 2023
Réalisation
Un sablier construit à partir de branches de saules tressées de façon aléatoire. La corde sert à relier les branches entre elles. Une fois terminé, il est fixé au tronc d’un frêne déjà identifié sur le parcours. Le bas du sablier arrive à 56 pouces du sol pour permettre aux gens de se glisser en-dessous sans trop d’effort. Du sable est déposé au sol, décrivant un cercle sous le sablier.
Propos
Une œuvre éphémère, par sa définition ne dure « pas longtemps » car les matériaux dont elle est composée sont souvent végétaux et sont exposés aux intempéries, dans la nature. Mais « pas longtemps », signifie combien de semaines, de mois, ou mêmes d’années? Nous n’avons pas la réponse. Ainsi en est-il de notre propre existence.
Ce sablier représente sa propre réalité temporelle. Nous ne connaissons pas le moment de sa terminalité. Cet instrument ouvert par le bas a laissé s’écouler le sable, créant ainsi une ouverture dans l’espace-temps.
Les visiteurs sont invités à partager leur propre temps avec l’œuvre, à vivre l’expérience de la temporéalité à l’intérieur de cette œuvre en prenant conscience de la durée de leur présence dans le sablier. En lui consacrant du temps, qui n’est pas infini mais découpé par des moments qui peuvent joindre l’infini, les gens donnent ainsi un sens à la sculpture réalisée in situ.






Je ne suis pas un monstre!
Branches de saule, paillis clair, bois mort, corde végétale, grillage, peinture écologique
Hauteur : 12 pi Longueur : 24 pi
Jardin Botanique de Montréal, 2020
Réalisation
Création d’un porc-épic géant, dans le cadre d’un parcours extérieur ludique pour les enfants pour l’Halloween. Disposé à côté de la scène où un spectacle ayant pour thème « Les monstres » était présenté, l’œuvre avait une présence qui s’imposait.
Propos
Si les monstres ont disparu, nous souhaitons que les porcs-épics, comme toutes les autres espèces animales, puissent être épargnés de l’extinction massive de la biodiversité actuellement en marche.


Branches de saule, paillis clair, bois mort, corde végétale, grillage, peinture écologique
Hauteur : 10 pi Longueur : 20 pi Diamètre du cercle : 10 pi
Créations-sur-le-champ Land art Mont-Saint-Hilaire, 2019
Prix Coup de cœur 2019
Réalisation
Création d’un porc-épic géant, déposé sur un cercle (la planète Terre). L’œuvre se veut une provocation en direction de l’Homme. Pour cette raison, sa hauteur est d’environ 10 pieds.
Des branches de saule sont peintes en blanc pour imiter les piquants de l’animal. La peinture utilisée est écologique. Le porc-épic est placé dans un cercle de gazon qui représente la planète terre.
Propos
La destruction de la nature menace l’humanité « au moins autant » que le changement climatique et mérite donc autant d’attention pour que nous évitions ses impacts dévastateurs. Le saccage du vivant s’accélère, la pression aveugle des activités humaines entraînant inexorablement la disparition de nombreuses espèces. En 40 ans, nous avons perdu 60 % des populations d’animaux sauvages sur Terre, preuve que la sixième extinction massive de la biodiversité est en marche, scellant notre propre destin.
Mettez-vous à leur échelle et puissiez-vous vivre, à votre tour, ce sentiment de la menace, en affrontant des pointes dressées de porc-épic, ce mammifère dont la célébrité vient surtout de son armure de plus de 30 000 piquants, qui tient la plupart de ses ennemis à distance. Placez-vous à quelques centimètres de l’extrémité des piquants. Les yeux fermés, prenez une grande respiration et sentez le danger. Imaginez maintenant l’urgence d’agir.




PROJETS PERSONNELS
L’orignal
Ce concept de sculpture se veut d’offrir un impact qui pourra magnifier la beauté du paysage Estrien.
L’effet « Wow » est obtenue en juxtaposant deux immenses pierres en équilibre pour suggérer schématiquement le corps d’un orignal dont une des roches est surmontée d’un majestueux et imposant panache réalisé en acier de type Corten.

Le manchot
La simplicité d’exécution dans cette oeuvre en est sa force.
Elle fait sourire par sa candeur et impose le respect par sa stature. Le bec et les nageoires sont réalisées en acier de type Corten.
Ce manchot géant pourrait être érigé près d’un plan d’eau, de façon à créer un lien avec son environnement naturel.

Phragmite, saule et corde végétale
Créations-sur-le-champ Land art Mont-Saint-Hilaire
2014
On ne peut plus hélas stopper les mutations végétales. Où cela mènera-t-il le monde? Le globe rond se métamorphose et se transfigure au carré, en cube. Maïs, soya et même pommier sont autant de végétaux passés au traitement transgénique avec la possibilité d’obtenir la régénération d’individus entiers à partir de cellules génétiquement modifiées. Jusqu’où laisserons-nous les grosses industries dicter le génome végétal et humain en pratiquant la transgénèse ? Retrouvons la nature telle que la nature l’a créée. Pure, imparfaite et durable. Œuvre réalisée en duo avec Michel Leclerc.

Acrylique et collage sur toile, 2016
56 x 71 cm (22 x 28 po)
Combien d’images de la nature bafouée avons-nous vu passer via les médias sociaux durant les dernières années. Boulais a souhaité souligner l’impact désastreux que le plastique qui est produit sans limite sur la planète a pour conséquence sur l’équilibre déjà très fragile de la nature.
Le noir et blanc signifie la mort tranquille de la nature. Le sujet est peint comme si la nature permettait au spectateur d’observer ce qui a toujours été un thème chouchou des peintres. En opposition, l’intrus est bien là. Bien réel. C’est pourquoi le plastique est représenté en photographie. Dans le cadre de son Salon d’automne, le Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire a présenté les créations de 150 artistes sur le thème « Histoires d’eau ». À travers des paysages poétiques, des œuvres engagées et des abstractions lyriques, les artistes ont dévoilé aux nombreux visiteurs des créations reflétant les différentes formes et significations de l’eau à travers le regard singulier de chaque humain.
Pâte à modeler, acrylique, coquille d’œuf et médium
de coulage dans boîte de pizza en carton
Évènement Livraison CHAOS
Mont-Saint-Hilaire
2017
Plus de 30 artistes ont reçu par la poste une boîte de pizza vide, de même grandeur, livrée par Productions Tableaux Vivants. Les artistes vont créer à l’intérieur de la boîte leur perception, leur ressenti par rapport à ce chaos planétaire ou à la traversée de ce chaos. Cette œuvre ludique se veut une démonstration simpliste de ce à quoi ressemble la vie sur terre lorsqu’on brasse la boîte sans respecter la fragilité de son contenu. Tout ce que l’Homme détruit ou exploite pour arriver à ses fins et tous les conflits planétaires ont des répercussions sanglantes sur des populations entières et font d’innocentes victimes, chaque jour, par milliers.
L’équilibre sur Terre, sur les continents, sur toutes les nations et sur ses habitants, est aussi fragile qu’un œuf. Il semble que beaucoup trop de dirigeants ne tiennent nullement compte des dommages collatéraux. Les enjeux dépassent la grandeur de l’Homme. Nous devenons des êtres humains réduits face à cette course au pouvoir, aux armements, à la destruction de l’environnement, face à cette quête de l’agriculture poison, des rêves perdus de la religion et des guerres sans fin.
Goudron, sable et essence d’alfalfa sur panneau de bois
91 x 122 cm (36 x 48 po)
2017
Recherche personnelle pour dénoncer l’étalement urbain sur le mont Saint-Hilaire.
L’artiste n’a utilisé que des matériaux directement reliés au propos. Le bitume polluant et envahissant des rues qui s’ajoutent fait peur aux gens qui habitent la tranquilité naturelle de cette belle montagne. Le paysage hilairemontais est précieux. Et la densité urbaine devrait se développer hors de cette zone pour préserver la nature. Le caractère hostile de l’œuvre est à l’image de l’ambiance qui règne chez les habitants concernés depuis que le projet de développement urbain de la zone A-16 a vu le jour à Mont-Saint-Hilaire.

Peinture acrylique sur panneau composite en aluminium
40 x 40 cm (16 x 16 po)
Œuvre publique / Murale mosaïque à Sherbrooke
2013
L’énergie, la vigueur et la détermination des cyclistes en pleine compétition m’inspirent ce désir indomptable de l’Homme d’oublier tout et de repousser les limites de l’impossible pour découvrir ses propres limites et surtout de les dépasser.
Voici le 16 pouces carrés de ma participation à une gigantesque œuvre murale qui a été inaugurée à Sherbrooke, le 16 août 2013. Regroupant 234 artistes choisis à travers le Canada, la production de cette murale, sous la direction de M.U.R.I.R.S., s’inscrivait dans un projet d’hommage aux athlètes ayant participé aux Jeux d’été du Canada, qui se tenaient à Sherbrooke cette année-là. Je vous invite tous à cliquer sur la page de M.U.R.I.R.S. pour voir les autres tableaux.

